Le nombre de consultations en médecine générale et chez les spécialistes en ville et à l’hôpital a beaucoup baissé depuis le confinement : 30 à 40 % de baisse des consultations selon le président du conseil national de l’ordre des médecins interrogé par les Echos.
Le Dr Jean-Paul Canevet s'interroge sur cette réalité, et sur la demande de soins dans une société confinée.
..........
"C’est la mission des médecins du premier recours d’accueillir toutes ces demandes, de les écouter et de tenter de les comprendre pour les traduire-ou pas- en objet médical."
Dr Jean-Paul Canevet, enseignant de médecine générale retraité
jp canevet (vendredi, 17 avril 2020 18:37)
Merci à Georges Picherot pour ses commentaires ajustés. Bien sûr ma conclusion sur la démographie médicale était une figure de style un peu hyperbolique et voulait juste pointer un des éléments d'une solution dont les composantes sont complexes. Quand à la mobilisation des médecins libéraux moins occupés actuellement, elle est sollicitée depuis quelques jours pour renforcer les équipes médicales des EHPAD
PICHEROT Georges (vendredi, 17 avril 2020 10:59)
Ce point de vue me semble très pertinent . J'y ajouterai deux nuances La première est la réponse désorganisée à la crise On voit en effet les déclarations des divers intervenants sur l'épuisement des personnels de santé des services qui accueillent les malades du COVID . Ils ont recours à des étudiants médecins , infirmiers etc qui vont aider ces services en difficultés . A aucun moment on ne parle d'une ressource en personnel de santé dans les rangs des médecins libéraux moins impliqués Ceci me semble significatif de l'hospitalocentrisme et de l’absence de réponse commune à une crise bien sur exceptionnelle mais qui révèle peut être une erreur d'orientation de nos pratiques (comme pour els maladies chroniques)
La deuxième remarque concerne ce que dit JP Cannevet "une façon de répondre en partie à la crise de la démographie médicale " C'est probablement un peu rapide . En particulier cela ne résout pas le problème de répartition géographique des moyens .On verra après la Crise Covid les conséquences collatérales dans les zones démédicalisées . On connait déjà les énormes inégalités constatées avant la crise avec des zones abandonnées comme le 93 . Un rappel ..l'APHP avait prévu avant la crise le démantèlement de l’hôpital de Bondy !! jugé peu rentable . Cet hopital avait été créé dans les années 1975 pour répondre a une population croissante, en difficultés médicales et pour mieux répartir de l'offre de soin de l'APHP concentrée jusque là sur des hôpitaux prestigieux comme Necker, ou Laénnec ( avec une population en baisse et très favorisée) La politique de santé a changé entre temps !!!
Merci pour cet éditorial